Les députés LREM d’Indre-et-Loire en soutien de la loi « sécurité globale »

Philippe Chalumeau, Fabienne Colboc et Daniel Labaronne font partie des signataires de la « proposition de loi relative à la sécurité globale », qui constitue une nouvelle atteinte aux libertés. L’examen de la proposition de loi démarrera le 17 novembre à l’Assemblée nationale.

  • Deux voix pour, une abstention

    Lors du vote solennel de la loi le mardi 24 novembre, Chalumeau et Labaronne ont voté pour, comme 218 de leurs collègues LREM ; Colboc s’est abstenu. La proposition de loi a été adoptée.

Interdiction de la diffusion d’images d’interventions policières via une nouvelle restriction apportée à loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse ; autorisation de l’usage de drones pour surveiller les manifestations ; autorisation de l’analyse en direct des images capturées par les caméras individuelles portées par les flics ; interdiction de vente de feux d’artifice ; extension du permis de port d’armes pour les policiers et gendarmes hors service... La proposition de loi relative à la sécurité globale, portée notamment par l’ancien patron du RAID Jean-Michel Fauvergue, vient s’ajouter aux dizaines de lois sécuritaires déjà votées ces dernières années.

Sans grande surprise, et malgré l’opposition d’association de défense des libertés comme Amnesty International ou La Quadrature du Net, les députés LREM d’Indre-et-Loire sont co-signataires de cette proposition de loi qui prétend permettre « le renforcement du continuum de sécurité [...] pour offrir aux Françaises et aux Français une "sécurité globale" ». S’il s’agit d’une proposition du loi, qui suggère que l’initiative du texte vient des parlementaires, le ministère de l’Intérieur a en réalité nettement influencé le contenu du texte [1]. De l’intérêt d’avoir des députés aux ordres.

En co-signant ce texte, Chalumeau, Colboc et Labaronne confirment leur penchant autoritaire. Ils avaient déjà voté pour l’inscription des dispositions de l’état d’urgence dans le droit commun. Ils avaient également voté en faveur d’une censure policière du web, mais le texte était si excessif qu’il a été largement censuré par le Conseil constitutionnel. Cette nouvelle étape montre combien nos députés font peu de cas des libertés qu’ils prétendent défendre.