Douze ans après la destruction de la barre Theurier [1], Tours Habitat et la mairie de Tours prévoient de détruire en plusieurs phases 450 logements sur les 3 000 environ que comprend le Sanitas, en profitant des financements de l’État distribués par « l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine », le dernier avatar de la « politique de la ville ». A la place, les urbanistes au service de la mairie veulent construire des logements privés. Ils envisagent même de changer le nom du quartier pour attirer les investisseurs.
C’est pourquoi, depuis près de deux mois, la Confédération Nationale du Logement et la Confédération Syndicale des Familles, rejointes par l’INDECOSA CGT, informent les habitant·es des projets de destruction qui visent leurs immeubles. Dans le secteur Marie Curie, 250 logements devraient être détruits selon les plans établis par les collectivités.
Ces mêmes associations, accompagnées d’ATD Quart Monde, ont organisé une première réunion publique d’information le 25 mars dernier, réunissant une soixantaine de personnes qui se sont plaintes du grand flou entretenu par le bailleur et la mairie. A ce stade, aucune concertation publique n’a été organisée [2], alors que certaines décisions ont déjà été actées, comme la destruction de la barre qui héberge les commerces du secteur Saint Paul. Suite à deux nouvelles réunions, un collectif d’habitant·es a été mis sur pied le 19 avril.
Une pétition a été mise en place [3], et une nouvelle séance de signature de cette pétition a été organisée au marché ce vendredi 28 avril. L’accueil des habitant·es — dont une partie est venue signer spontanément la pétition et s’informer — a été bien meilleur que pour les macronistes égarés sur le plus gros marché d’Indre-et-Loire. La lutte continue au Sanitas : non aux démolitions, oui à la réhabilitation !