On en sait plus sur le dispositif de sécurité censé protéger les présidents français et italien contre « un risque terroriste réel et un climat social dégradé » (dixit la préfète dans La Nouvelle République). Plus de 300 gendarmes seront déployés. De 7h à 17h, une vaste zone sera interdite à la circulation des véhicules comme des piétons, avec contrôles d’identité à la clé.

La zone interdite comprend le pont du Maréchal Leclerc, ce qui rend interdit l’accès au centre-ville depuis la gare, ainsi que l’office de tourisme, devant lequel les syndicats appellent à se rassembler à partir de 11h30.

D’après La Nouvelle République, un arrêté préfectoral (qui n’était pas disponible sur le site de la préfecture à l’heure où nous écrivons) suspend le survol de la ville et interdit toute navigation sur la Loire. Le quotidien local annonce aussi qu’« un arrêté municipal interdira aux gens d’être à leurs fenêtres, dans les habitations de l’hyper centre-ville qui donnent sur la place Michel-Debré, et rue de la Concorde ». On nage en plein délire.

La préfète aurait admis, à l’occasion de sa conférence de presse, que la venue de Macron et Mattarella représentait « un enjeu d’image très important ». En bouclant la ville avec un dispositif démesuré, elle veut s’assurer que la photo de famille ne sera pas gâchée par des gilets jaunes ou des syndicalistes manifestant contre les politiques antisociales à l’œuvre (voir les appels à manifester ci-dessous).

Dans un communiqué commun, les unions départementales CGT, FO et FSU appellent les salarié-es à faire grève et à manifester à Amboise le 2 mai.

C’est pourquoi les organisations syndicales appellent l’ensemble des salariés à un rassemblement à Amboise à partir de 11h30 qui s’inscrira dans la continuité des actions menées pour se faire entendre par le Président de la République, sur la base des revendications syndicales que nous avons exprimées pour ce 1er mai.