Le 1er mai, partout dans le monde, les travailleurs, les salariés, les retraités et privés d’emplois vont s’exprimer, se mobiliser pour faire entendre des exigences pour la paix, le progrès social, la possibilité de vivre dignement...
Dans certains pays, (Algérie, Soudan…), la mobilisation en cours des peuples est déterminante dans le rejet de régimes despotiques ou totalitaires et pour l’exigence de démocratie, du respect des droits de l’homme.
En France, ce rendez-vous de manifestations sera une nouvelle étape pour exiger la prise en compte des revendications. Il s’agira aussi de poursuivre et d’amplifier les luttes pour les urgences sociales et climatiques.
Les mobilisations de salariés, jeunes, retraités ou gilets jaunes se poursuivent, s’inscrivent dans la durée malgré toutes les mesures répressives et liberticides prises par le pouvoir. Les revendications qui s’expriment sont légitimes, et c’est dans ce contexte que nos organisations départementales ont contribué aux succès des manifestations et à la grève interprofessionnelle du 19 mars dernier. Les dégradations liées aux risques environnementaux et au climat atteignent souvent des seuils d’irréversibilité à court terme. Les conséquences pour les populations sont de plus en plus dramatiques. Il est urgent de prendre des mesures nécessaires pour permettre une transition environnementale juste socialement.
Alors que de nombreuses revendications légitimes s’expriment, nous assistons à une remise en cause du droit de manifester (le Conseil Constitutionnel vient de rejeter certaines dispositions de la « loi anticasseurs »). Cette loi porte un vrai risque d’arbitraire des gouvernements d’aujourd’hui, comme de demain, c’est pourquoi, nous en demandons l’abrogation. La répression syndicale s’accentue dans de nombreux secteurs.
C’est dans ce contexte que les conclusions du grand débat confirment que l’objectif du Président Macron était bien d’imposer à marche forcée des reculs sociaux d’une gravité sans précédent en particulier pour la retraite, les services publics, la santé, l’éducation nationale...
Alors que la population souhaite bénéficier de services publics de proximité, le gouvernement envisage de supprimer 120 000 emplois dans la fonction publique. Dans ces conditions, nous agissons pour renforcer la mobilisation unitaire annoncée le 9 mai prochain.
Pour ce 1er mai 2019, faisons-nous entendre :
Pour :
- la hausse immédiate du SMIC à 1800€ – augmentation générale des salaires et des pensions
- la réduction du temps de travail sans perte de salaire
- la revalorisation immédiate du point d’indice pour les fonctionnaires
- la réindexation des salaires, des pensions et des retraites sur le coût de la vie
- l’abrogation des lois « Rebsamen », « El Khomri », « Macron » qui cassent le droit du travail
- le retour à la retraite à 60 ans à taux plein et abandon de toute réforme de retraite par points
Contre :
- la répression policière – retrait total du projet de loi « anticasseurs »
- l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants étrangers, la sélection à l’université.
- les réformes dans l’Éducation : bac, lycée, lycée pro et projet de loi « Blanquer »
- la réforme de la fonction publique (défense des statuts et du service public sur l’ensemble du territoire)
Manifestation unitaire à l’appel de la CGT, FO, FSU, et Solidaires, le mercredi 1er mai 2019 à 10h place de la Liberté à Tours. Prises de paroles et pot de l’amitié place Anatole France à la fin de la manifestation.
Grève à l’usine Paris-Rhône, 1968.