Yves Massot, l’élu de Tours délégué aux questions de transport, de circulation et de stationnement, est bien décidé à ne pas se laisser emmerder par les cyclistes qui témoignent de la difficulté à circuler en ville. Dans un message hallucinant posté sur son site personnel [1], Massot a réagi aux divers signalements qui lui étaient adressés via le réseau social Twitter :
« Stop ! Halte ! Ça suffit ! Arrêtez ! Encore un peu plus pourrait tourner au harcèlement et là, j’ai des solutions... Je préviens gentiment les cyclistes qui m’envoient des photos et des Tweets en roulant pour me démontrer je ne sais quoi ; il faut arrêter immédiatement. Maintenant je bloque ! Mon compte Tweeter n’est pas le bureau des pleurs. Apparemment, nos aménagements cyclables n’ont pas l’air de convenir à certaines personnes. En revanche, j’ai des solutions à proposer, allez vous installer là où c’est idéal et tout le monde sera satisfait. Vous en premier lieu car vous en rêvez et moi ensuite, j’aurai enfin la possibilité de Twitter en toute quiétude et d’exercer mon mandat comme je l’entends. »
Menace de plainte pour faire taire les critiques, invitation à aller se faire voir ailleurs, refus de rendre des comptes... C’est un festival, qui en dit long sur le rapport de l’élu aux habitant-es de la ville. Plus loin, Massot conseille carrément aux cyclistes d’abandonner leur vélo pour se convertir au bus :
« Si vous considérez que faire du vélo à Tours n’est plus possible, un conseil ; prenez les transports en commun. 40 millions de personnes ont utilisé les transports en commun en 2018 et ils sont satisfaits ! la preuve chaque année, Kéolis véhicule toujours plus de voyageurs. »
La réaction de Massot aux critiques qui lui sont adressées par les cyclistes illustre bien de quoi relève la politique vélo de la municipalité : de la communication adressée aux touristes [2], qui ne tient pas compte des remarques des usagères et usagers qui doivent composer quotidiennement avec des aménagements médiocres.