La Poste n’est plus en capacité de rendre le service qu’on est en droit d’attendre de ce service public, même si l’entreprise s’en réclame quand cela l’arrange. En effet, comme les médias tourangeaux en font l’écho depuis maintenant plusieurs semaines, le courrier, les colis sur la métropole tourangelle ne sont plus distribués ni en temps et heures, ni en qualité. Les Tourangeaux nous en font part quotidiennement, ceci malgré l’arrogance de l’opérateur postal qui voudrait faire croire que tout va bien.
Depuis le début de l’été, l’ensemble des établissements postaux de la métropole sont « réorganisés ». Cela se traduit par la recherche systématique de productivité, la « chasse au temps morts » susceptibles d’impacter la « très chère » rentabilité du groupe : suppression de tournées et de postes de postiers, limitation des moyens, du matériel, calcul de cadences en dessous des réalités, minimisation des temps de parcours, découpe en tranches des tâches à effectuer ( un facteur prépare la tournée sur un site pour qu’un autre la distribue dans la ville voisine)...
Les premiers concernés par le phénomène sont les postiers et les travailleurs, intérimaires, CDD et autres contrats tous aussi exotiques que la précarité qui les caractérise. En effet les plis et autres objets, paquets, journaux s’entassent dans les centres de distribution par manque de personnels. Les conditions de travail sont exécrables, dignes du 19ème siècle : surcharge de travail, pression managériale, tensions entre collègues, risques aggravés d’accident, c’est le corps qui trinque. L’absentéisme est à des niveaux records tant au niveau local que national. Les absences non remplacées augmentent la charge de travail sur le reste du personnel. Le cas des intérimaires est symptomatique de la situation : lâchés dans la nature sans formation, ils doivent se repérer au GPS pour distribuer, à toute vitesse, au domicile ou à l’entreprise sans connaître les particularités de distribution. Tout comme les facteurs, les cadres de l’entreprise en viennent à faire de la distribution d’objets et en oublient leurs propres tâches. Tout cela au prix de dépassements horaires, souvent non payés.
Le résultat est celui que l’on constate au quotidien : courrier en retard, pas distribué, perte de colis, erreur de boîte aux lettres, journaux pas très frais de la veille, voire de l’avant-veille. La CGT, les postières et les postiers d’Indre-et-Loire ne cessent d’alerter sur la situation afin de faire leur métier dans de bonnes conditions au service de la population mais ils ne sont pas entendus par leur direction. C’est pourquoi, la CGT travaille dès à présent à mobiliser l’ensemble du personnel pour une action d’ampleur pour la fin de l’année 2018 pour qu’enfin, les conditions de travail de toutes et tous les postier(e)s s’améliorent rapidement et très sérieusement.
La CGT FAPT alerte depuis des années sur les conséquences des suppressions d’emplois, sur la dégradation des services aux usagers et sur la fermeture de bureaux de poste dans différents quartiers de la ville de Tours.