La qualité de service à La Poste ne cesse de se dégrader. Les délais d’acheminement s’allongent et les erreurs de distribution sont légions. L’entreprise argumente sur la nécessité de s’adapter face à la baisse du trafic courrier et à la concurrence, est-ce que cela justifie ses carences ? Cherchez l’erreur.
Depuis le 26 juin 2018, le centre de distribution de Joué-les-Tours est le théâtre d’une nouvelle organisation, faite en dépit du bon sens, au détriment des postiers et des usagers. Les conséquences sur le sud de l’agglomération de Tours sont du retard dans le courrier, des tournées non effectuées ou partiellement, et un traitement global pour le moins dégradé.
Notre organisation syndicale CGT, usagère et cliente des services postaux en est le témoin : nos journaux quotidiens dont La Nouvelle République arrivent partiellement… ou pas, une édition de mercredi arrivée le vendredi, les boîtes postales de Chambray-lès-Tours sont partiellement triées… On peut allègrement imaginer les conséquences sur les abonnements aux divers quotidiens si la situation devait perdurer. La Poste pourrait malheureusement s’en satisfaire car le financement de l’État, en baisse constante, pour la distribution de la presse ne couvre pas le coût réel. Il est à préciser que le personnel n’est pas à mettre en cause dans ces dysfonctionnements mais bien la stratégie de La Poste.
Deux autres réorganisations se profilent pour la rentrée, Tours Marceau et Tours Coty, sites du centre-ville et de Tours Nord, et Chargé-Amboise. Mêmes causes, mêmes effets ?
Les victimes, entre autres, de cette politique à la logique purement financière sont les postières et postiers qui le paient au prix fort de conditions de vie au et hors travail très fortement dégradées et d’une santé atteinte par l’intensification du travail, dictée par le « lean management » si décrié.
La CGT FAPT 37 a dorénavant lancé une alerte sociale afin que l’opérateur public prenne ses responsabilités dans cette stratégie mortifère.