Le 22 octobre se tenait au Vinci une université du Parti Socialiste qui a donné lieu à un déploiement policier exceptionnel. Mais les policiers n’étaient pas les seuls à assurer la sécurité de l’évènement. D’après le magazine 37 Degrés, le service d’ordre (SO), composé de militants locaux et venant du siège du parti, disposait d’un trombinoscope d’opposant·e·s supposé·e·s à sa politique.
Dehors sur le parvis, le service d’ordre du PS veille. Formé de bénévoles du PS tourangeau et de « permanents » de la rue de Solferino, le « SO » veille au grain. Petits dossiers en photocopies couleurs, certains tiennent dans leur main le trombinoscope d’éventuels « fauteurs de troubles ». A côté d’eux des policiers et à une rue plus loin une compagnie de CRS venue de Toulouse.
Cette pratique ressemble curieusement à du fichage illégal de militant·e·s [1]. Elle pose notamment la question des sources ayant permis la constitution d’un tel trombinoscope : comment le PS a-t-il obtenu les photos utilisées ?
Illustration : Mark Dries