Le policier, bien connu des habitants de la ville pour ses méthodes de cow-boy, s’était fait particulièrement remarquer en août 2013, lors de l’interpellation d’un automobiliste ivre. Les coups de tonfa et la grosse dose de gaz lacrymogène balancés à la passagère du véhicule lui avaient valu une condamnation par le tribunal correctionnel de Tours à une amende de 1 500 euros dont 750 euros avec sursis pour une garde à vue irrégulière et un usage excessif de la force. Condamnation dont le flic avait fait appel.
Ce policier est aussi celui qui, la veille de la mort de Bertrand Bilal Nzohabonayo devant le commissariat de la ville, s’était embrouillé avec un livreur alors qu’il faisait son jogging. Des témoins avaient affirmé qu’il existait un lien entre la bagarre impliquant le policier et les événements ayant conduits à la mort de Bertrand Bilal. D’après ces témoins, Bertrand Bilal aurait été interpellé par des flics qui voulaient connaître l’identité du type avec lequel le policier s’était battu. Le procureur de la République de Tours avait assuré qu’il n’existait aucun lien entre les deux affaires, mais le policier a quand même été muté au commissariat de Tours.
Concernant l’arrêt rendu dans le cadre de l’affaire de 2013, l’AFP explique :
« Les magistrats de la cour d’appel d’Orléans ont estimé que "la situation" avait "dégénéré du fait du comportement (d’une passagère) qui, dès le début de l’intervention, a sauté sur le gardien de la paix".
"Les moyens employés constituaient face à l’attitude délictueuse et agressive (de la jeune femme) les techniques les moins traumatisantes, et l’usage du tonfa et de la bombe lacrymogène était tout à fait adapté à ce type d’intervention", selon l’arrêt de la cour d’appel. »
On vous laisse apprécier dans la vidéo ci-dessous à quel point l’usage de ses armes par le flic était « adapté ».
Interpellation à Joué-les-Tours, le 18 août 2013 par Mediapart