Hébergement d’urgence : le rire de la préfète

Le mardi 12 décembre, la préfète d’Indre-et-Loire Corinne Orzechowski s’est rendue dans plusieurs dispositifs d’hébergement d’urgence de Tours. Le sous-dimensionnement du dispositif et la chasse aux sans-papiers qui s’y organise ne lui ont pas fait perdre le sourire.

Après avoir mis en place un plan hivernal d’hébergement d’urgence sous-dimensionné dès le départ, Corinne Orzechowski a procédé à une visite du dispositif en début de semaine. Accompagnée par Marion Nicolay Cabanne, première adjointe du maire de Tours, elle s’est notamment rendue dans les locaux d’Entraide et Solidarités (anciennement « Entr’Aide Ouvrière »), qui accueille la plateforme du 115 dans le département. Et si l’on en croit la photo publiée sur Twitter par Nicolay Cabanne, elles se sont bien marrées. Le 115 enregistre une moyenne journalière de 70 refus d’hébergement au niveau départemental, mais les deux femmes ont quand même trouvé le temps de rigoler.

A gauche, la première adjointe. Au centre, la préfète.

Le même jour, le ministère de l’Intérieur diffusait une circulaire donnant ordre aux préfets d’organiser le recensement des sans-papiers au sein des dispositifs d’hébergement d’urgence, afin de pouvoir les expulser du territoire [1]. Une mesure qui risque de contraindre les personnes en situations irrégulières à préférer la rue et la clandestinité aux possibilités d’hébergement, et qui fait donc peser sur elles un réel danger. Heureusement, la préfète garde le sourire.

Illustration par la Croix Rouge française à Paris, CC BY-NC-ND 2.0