Le 10 novembre au matin, la radio RCF (pour « Radios Chrétiennes Francophones ») émettait en direct de l’hôtel de ville de Tours pour le lancement des festivités relatives à l’anniversaire de la mort de saint Martin. En présence du maire de Tours (dont l’animatrice a écorché le nom à plusieurs reprises, le renommant « barbarie »), de Christophe Bouchet, de l’archevêque, etc.
A un moment, évoquant la cérémonie prévue à la basilique le 11 novembre, Serge Babary explique :
« Le 11 novembre, la messe solennelle a lieu là avec les anciens combattants. Souvenons-nous... enfin, c’est ce que peut-être l’historien nous rappellera, mais l’ex-voto qui est du maréchal Foch, avec simplement dessus « Merci »... [1] L’histoire dit que Foch a repoussé de presque une journée la signature de l’armistice pour que ça ait lieu le jour de la Saint-Martin. C’est une belle histoire. »
Là, la journaliste annonce que l’historien présent « a l’air un petit peu sceptique ». Tu m’étonnes. Plus tard, l’historien explique :
« Vous évoquiez tout à l’heure monsieur le maire cette coïncidence apparente : 11 novembre, la mort de saint Martin ; 11 novembre l’armistice. Je n’en suis pas si convaincu. La révolution qui éclate à Berlin en novembre fait en sorte que le Kaiser Guillaume II abdique le 9 novembre, qu’un gouvernement provisoire est mis en place, et que devant la gravité de la situation de l’armée allemande, aussitôt on engage des négociations en vue de l’armistice, qui a été signé le 11. Il aurait pu être signé le 10, il aurait pu être signé le 13. Mais au niveau coïncidence, je pourrais dire aussi que la mort du général De Gaulle le 9 novembre est aussi une coïncidence, puisque c’est le jour anniversaire de la mort de saint Martin [2]. On peut trouver des coïncidences partout. Non, je crois que là il s’agit simplement d’une coïncidence. »
Une manière polie de renvoyer le maire à ses livres d’Histoire.