Dans de nombreuses villes, des collectifs se montent, alertent et manifestent leur désapprobation face aux manquements de l’État et des collectivités concernant l’accueil des exilés. Ces collectifs en arrivent souvent à prendre en charge la mise à l’abri des personnes laissées à la rue. À Tours, ce fut le cas avec le Bercail en avril et mai dernier, puis avec le campement de Saint-Pierre-des-Corps au cours de l’été.
À Poitiers, depuis fin juin, une maison — vide depuis des années — était réquisitionnée par un collectif d’associations et accueillait une vingtaine de jeunes exilés. Sur décision de justice en date du 14 septembre, le lieu qui appartient à l’État devait être évacué. Le 2 octobre au matin, une centaine de CRS et gendarmes mobiles sont intervenus pour expulser la maison. Les jeunes ont reçu un bon pour une nuit à l’hôtel et une nuit au 115. A compter de jeudi ils seront donc de nouveau à la rue, sortis d’une magnifique maison dont les fenêtres sont déjà murées et qui ne servira à personne.
Une manifestation est organisée le 3 octobre, à partir de 18 h devant la préfecture de Poitiers.
Pour plus d’information, voir la page facebook de « La Maison ». Voir aussi le témoignage d’un membre du collectif La Maison écrit quelques jours avant l’expulsion.
Illustration : personnes venues en soutien à l’aube de l’évacuation de La Maison.