Travailler plus pour moins de sécurité : un nouveau décret pour les conducteurs de bus Macron

En pleine mobilisation, le premier ministre a signé un décret permettant aux conducteurs de travailler plus dans le cadre du transport routier de voyageur. Communiqué de l’intersyndicale CGT cheminots, Sud Rail, FO et UNSA Ferroviaire sur la mise en danger des voyageurs, conducteurs et usagers de la route.

En pleine journée d’action et de grève qui a rassemblé 1,8 million de personne en France le 17 décembre, le premier ministre a signé un décret, avec effet immédiat, portant dérogation aux règles en matière de temps de conduite et de repos pour le transport routier de voyageurs.

Par ce décret, il autorise les conducteurs de cars à dépasser jusqu’au mardi 24 décembre 2019 inclus :

  • la durée maximale de conduite journalière de 2 heures, passant de 9h à 11h
  • la durée maximale hebdomadaire de 6 heures, passant de 56h à 62h

Conduire plus longtemps multiplie les risques d’accident, comme ceux survenus ces derniers mois sur les lignes « dites Macron » et renvoie à la question essentielle de la sécurité des personnels de conduite, des voyageurs et des autres usagers de la route.

Le 20 décembre au matin, un tracatge a été organisé à la gare routière de Tours afin d’informer usagers, conducteurs et conductrices

Face à cette provocation inacceptable et dangereuse, les organisations syndicales appellent les salariés du transport routier de voyageurs à s’inscrire massivement dans l’action et la grève pour exiger le retrait du projet de réforme des retraites.

En plus de l’augmentation du temps de conduite légal, de nombreux bus et chauffeurs supplémentaires ont été mobilisés par les compagnies de bus dites « Macron »

P.-S.

À l’occasion de la distribution de tracts du 20 décembre, une conductrice confiait quant à elle que le temps de conduite pouvait aller jusqu’à 14 heures par jour.