Sous couvert de grands projets architecturaux, la direction générale du CHU prévoit de supprimer :
- 350 lits d’hospitalisations sur tout l’hôpital.
- Ce qui entraine une suppression de plus de 400 postes pour les personnels soignants sur l’ensemble du CHU.
- Sans compter les agents techniques, agents administratifs, agents contractuels, médecins. Ce sont au final environ 800 postes qui vont sauter sur l’établissement.
Voici pourquoi on parle bien d’un vrai plan de licenciements qui va frapper l’hôpital dans son ensemble, le département et tout notre système de soins.
800 emplois et 350 lits supprimés.
C’est l’ensemble du département qui va être touché.
C’est un grand chantage qui nous est imposé : il faut « moderniser » l’hôpital pour faire des économies. Nos directions n’ont qu’un mot à la bouche pour cela : ambulatoire. D’après les décideur-euses, c’est la solution à tous leurs problèmes. Sauf que cette promesse de l’ambulatoire coûte que coûte va avoir des conséquences pour l’ensemble des usagers et usagères de l’hôpital public.
Avec ce projet c’est :
- toujours moins de lits sur le CHU (problème pour prendre en charge les patient-es, attentes aux urgences),
- toujours moins de professionnel-les dans les services, auprès des patient-es ou pour faire tourner le CHU,
- la fermeture de Clocheville, hôpital dédié aux enfants,
- la fermeture des 96 lits d’EHPAD de l’Ermitage sur Tours.
Ce projet qui concerne le plus gros employeur du département est un projet hautement politique.
- La ministre de la santé actuelle, Me Touraine, a manœuvré dans son ministère pour que ce projet voit le jour. Derrière un discours d’économies obligatoires, elle est l’instigatrice d’une saignée au CHU de Tours aux répercussions sociales énormes. Son retour politique dans le département s’accorde mal avec sa volonté de supprimer des postes et des lits dans un CHU.
- Le maire de Tours, M Babary, est aussi un acteur majeur de ce grand chantier de destruction, en tant que président du conseil de surveillance du CHU. En soutenant la politique menée par le CHU, il est de fait responsable des conséquences sur l’emploi et sur la qualité des soins.
- L’agglomération de Tours et son président, M. Briand, a aussi son mot à dire sur le projet en tant que financeur.
- Le conseil régional participe également à ce projet.
Une belle unanimité alors que toutes et tous hurlent en cœur leur volonté de lutter contre le chômage et pour l’amélioration de notre système de santé.
Dans les prochaines semaines, opposons nous toutes et tous ensemble à ce projet néfaste pour le service public et l’accès aux soins de l’ensemble de la population. Professionnel-les de la santé et bénéficiaires de notre système de santé, nous avons un intérêt commun à ce que l’hôpital ne soit pas déconstruit morceaux par morceaux, perdant sa capacité à prendre en charge l’ensemble de la population, quelques soient ses moyens, et quelques soient ses besoins.