#RevancheLycéenne : blocus dans plusieurs lycées de Tours, les jeunes reprennent la rue

Plusieurs établissements de l’agglomération tourangelle étaient bloqués ce vendredi matin, en réponse à un communiqué de l’UNL qui appelait les lycéens.nes à se mobiliser contre Parcoursup, le service national universel, la réforme des lycées et la réforme du bac. Sur Tours, les lycéens.nes ont dû faire face à des flics déchaînés. Article mis à jour à 18h45.

  • Aux alentours de 17h, nouveaux affrontements entre les flics et les jeunes

    Aux alentours de 17h00, une centaine de lycéen-nes continuait à bloquer les voies du tramway, un feu de joie brûlait sur les rails. Les manifestants ont été dégagés par les forces de police. Les flics ont gazé la foule place Jean Jaurès. Les accès étaient bloqués par des fourgons et des motos.

Des élèves des lycées Grandmont, Vaucanson, Laloux, Paul-Louis Courier, Jean Monnet ont débrayé ce matin et manifesté en centre-ville de Tours, bloquant la voie de tram et la circulation devant la mairie, aux cris de « Résistance », « Cette société-là, on n’en veut pas », « Tout le monde déteste la police » ou « Macron démission ». Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, l’Union nationale lycéenne (UNL) appelait les lycéen-nes à massivement bloquer leurs lycées et à « prendre la rue » ce 30 novembre :

« Les lycéen⋅ne⋅s tiennent à rappeler que la jeunesse aussi est en colère, car depuis un an et demi elle est attaquée, bafouée, oubliée, humiliée, une simple variable d’ajustement pour le gouvernement. La sélection à l’université a laissé des milliers de lycéen·ne·s sans université au début de l’année scolaire. La réforme du baccalauréat et du lycée impose un lycée à la carte mais accroît les inégalités. La réforme de la voie professionnelle offre de la main-d’oeuvre gratuite et docile au patronat. Depuis le début du quinquennat, nous avons réclamé un investissement dans l’éducation. En guise de réponse nous avons perdu 2 650 postes d’enseignant⋅e⋅s dans le secondaire. Pourtant, le Gouvernement est en capacité de débloquer 3 milliards d’euros dans un Service National Universel (SNU) rejeté par l’ensemble des organisations de jeunesse françaises »

La réponse a été massive, et de très nombreux lycées ont été bloqués dans tout le pays. D’après La Nouvelle République, un jeune homme de 16 ans aurait été interpellé et placé en garde-à-vue pour outrage et entrave à la circulation. Vers 13h, les flics ont chargé les manifestant-es et utilisé lacrymos et LBD40 pour les disperser.

Le face-à-face a duré plus d’une heure, et les flics s’en sont donnés à coeur joie : plusieurs jeunes ont dû être pris en charge par les pompiers. L’un a perdu connaissance, un autre a laissé une flaque de sang à l’entrée de la rue Etienne Pallu. Certains.es ont été blessé.es par des tirs de LBD, d’autres ont été trainé.es sur le sol après avoir eu les mains liées. Un peu avant 15h, les flics avaient quitté la rue Nationale, laissant plus d’une centaine de lycéen.nes sur place, certain.es très choqué.es par la violence de la police.