Des élèves des lycées Grandmont, Vaucanson, Laloux, Paul-Louis Courier, Jean Monnet ont débrayé ce matin et manifesté en centre-ville de Tours, bloquant la voie de tram et la circulation devant la mairie, aux cris de « Résistance », « Cette société-là, on n’en veut pas », « Tout le monde déteste la police » ou « Macron démission ». Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, l’Union nationale lycéenne (UNL) appelait les lycéen-nes à massivement bloquer leurs lycées et à « prendre la rue » ce 30 novembre :
« Les lycéen⋅ne⋅s tiennent à rappeler que la jeunesse aussi est en colère, car depuis un an et demi elle est attaquée, bafouée, oubliée, humiliée, une simple variable d’ajustement pour le gouvernement. La sélection à l’université a laissé des milliers de lycéen·ne·s sans université au début de l’année scolaire. La réforme du baccalauréat et du lycée impose un lycée à la carte mais accroît les inégalités. La réforme de la voie professionnelle offre de la main-d’oeuvre gratuite et docile au patronat. Depuis le début du quinquennat, nous avons réclamé un investissement dans l’éducation. En guise de réponse nous avons perdu 2 650 postes d’enseignant⋅e⋅s dans le secondaire. Pourtant, le Gouvernement est en capacité de débloquer 3 milliards d’euros dans un Service National Universel (SNU) rejeté par l’ensemble des organisations de jeunesse françaises »
La réponse a été massive, et de très nombreux lycées ont été bloqués dans tout le pays. D’après La Nouvelle République, un jeune homme de 16 ans aurait été interpellé et placé en garde-à-vue pour outrage et entrave à la circulation. Vers 13h, les flics ont chargé les manifestant-es et utilisé lacrymos et LBD40 pour les disperser.
Les flics de Tours tjrs déter pour s’en prendre aux lycéen-ne-s pic.twitter.com/fs51VP82UZ
— petite frappe (@slaope) 30 novembre 2018
Le face-à-face a duré plus d’une heure, et les flics s’en sont donnés à coeur joie : plusieurs jeunes ont dû être pris en charge par les pompiers. L’un a perdu connaissance, un autre a laissé une flaque de sang à l’entrée de la rue Etienne Pallu. Certains.es ont été blessé.es par des tirs de LBD, d’autres ont été trainé.es sur le sol après avoir eu les mains liées. Un peu avant 15h, les flics avaient quitté la rue Nationale, laissant plus d’une centaine de lycéen.nes sur place, certain.es très choqué.es par la violence de la police.