Dans le cadre de la journée de mobilisation universitaire ce rassemblement marquait une volonté de résister à l’austérité subie par l’enseignement supérieur en général, les universités en particulier. Avec une particularité tourangelle...
Retard record dans le traitement et le versement des bourses universitaires
En plus de supporter des conditions d’enseignement sans cesse dégradées, les étudiant-es les plus pauvres subissent une double peine : des milliers de dossiers de bourses sont en retard. Et le CROUS [1] frise l’embolie : au 15 octobre, il restait notamment 1700 dossiers incomplets. Comme en témoigne L. de l’Union des Étudiants Communistes (UEC) qui a lancé une alerte, la situation est devenue totalement intenable pour plusieurs centaines d’étudiant-es dont la plupart ont dû renoncer à se loger de façon autonome, même pour celles et ceux qui ont travaillé cet été.
L. espère bien que le début de médiatisation permettra l’accélération du traitement des demandes mais, compte tenu des restrictions de personnels que subit le CROUS depuis une vingtaine d’années, les étudiant-es présent-es au rassemblement sont assez sceptiques sur les déclarations aux médias de la directrice du CROUS. Celle-ci explique ce retard par « une explosion des demandes » ; manière pudique d’indiquer travailler à flux tendu, comme désormais la grande majorité des services publics. Et d’être dans l’incapacité matérielle de s’inscrire dans l’objectif gouvernemental de maintenir voire d’améliorer l’accès aux droits sociaux [2], en particulier des plus précaires [3] comme essaye de le faire depuis quelques années le secteur de la protection sociale (malgré une augmentation de la charge de travail due à la crise sociale, et gérée au mieux à effectif constant).
Il faudra plus d’une journée de mobilisation pour que la précarité à l’Université recule !