Mobilisation dans l’enseignement supérieur et la recherche vendredi 16 octobre

Appel à mobilisation intersyndical. Rendez-vous le vendredi 16 octobre à 13h devant la salle Thélème (site Tanneurs de l’université de Tours).

À Tours, comme ailleurs, les conséquences de la politique d’austérité sont néfastes pour les conditions de travail des personnels et les conditions d’études des étudiants. Toutes les mesures prises depuis des années (loi LRU, loi Fioraso) sont destructrices de l’Université publique :

  • l’emploi est sacrifié dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche (ESR) pour pallier l’insuffisance de masse salariale et de crédits récurrents, alors que les besoins ne cessent d’augmenter. À Tours, cela se traduit par des gels d’emplois et l’explosion de la précarité. « Moins d’enseignants-chercheurs, plus d’étudiants  » : en annonçant cette perspective (NR du 11/07/15) pour l’université de Tours, son président s’inscrit dans cette logique sans la contester.
  • pour les étudiants, les conditions d’études ne cessent de se dégrader : TD surchargés, incapacité de l’université à accueillir les étudiants dans les filières qu’ils souhaitent, coût du transport de plus en plus difficile à supporter dans un contexte de précarité accrue.
  • le gel du point d’indice des fonctionnaires entame sa 6ème année. Les réformes d’attribution des primes (RIFSEEP) organisent la concurrence généralisée entre les agents comme seule perspective pour l’amélioration des salaires.

En faisant le choix de sacrifier l’enseignement supérieur et la recherche, cette politique compromet l’avenir de la jeunesse.

Les réformes successives n’ont eu pour but que d’asservir la production et la diffusion du savoir de haut niveau aux besoins de profit du secteur privé. La réorganisation de l’ESR autour des politiques de site et en particulier des COMUE se traduit par toujours moins de démocratie et plus de compétition destructrice et stérile. Le but de la science et de la formation universitaire ne serait que de fournir un « avantage compétitif » aux entreprises dans la « guerre économique internationale ».

La précarité de l’emploi avec la multiplication des CDD, l’effondrement du recrutement sur postes de fonctionnaires dans les universités et les organismes de recherche, la chasse aux subventions qui détourne les chercheurs de leur mission, la baisse programmée des crédits d’État, l’alourdissement des tâches administratives génèrent gâchis, angoisse et épuisement.

L’argent existe : remettons en cause le Crédit Impôt Recherche (CIR) et le Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE). Il faut arrêter de faire des cadeaux fiscaux avec notre argent, investissons dans l’enseignement et la recherche publique.

À Tours, pour que les moyens dévolus à l’Université soient à la hauteur de sa mission de service public (offrir un accès au savoir à tous ceux qui le désirent), mobilisons nous le 16 octobre, alors que ce jour-là une manifestation est prévue à Paris et que s’achèvera une semaine de débats sur le financement et le devenir de l’enseignement supérieur.

Rendez-vous, le vendredi 16 octobre, à 13h sur le parvis de Thélème.

Les organisations syndicales CGT-INRA, CGT Sup-Tours, SNESUP-FSU, Solidaires Étudiants, SUD Éducation, SUD Recherche EPST, Sup’Recherche UNSA, UNEF

Lire aussi l’appel de Solidaires Etudiant-es Tours.

P.-S.

Conseil de lecture : les portraits de précaires réalisés par le collectif des salariés précaires de l’Université de Tours :

  • Marc, enseignant-vacataire à Tours, donne 380h de cours par an pour moins de 900€/mois.
  • Thomas, doctorant à Tours et ancien ATER payé 6 mois pour bosser toute l’année.
  • Sandra, secrétaire en colère.
  • Lucile, enseignante-vacataire à Lyon II, 4000€ de revenus annuels et aucun droit chômage
  • Sophie, enseignante-vacataire à Tours.