Après la grève du 8 novembre dans la santé, qui avait réuni des centaines de manifestant-es dans les rues de Tours, la contestation des mauvaises conditions de travail subies par les salarié-es du secteur se poursuit.

A la résidence médicalisée Hardouin, les salarié-es revendiquent une augmentation de salaire de 100 euros par mois pour l’ensemble du personnel, la création de deux postes d’aides-soignantes pour une meilleure prise en charge des résidents, la création d’un poste d’agent de service pour le nettoyage des locaux, l’annulation des horaires coupés pour tout le monde, l’arrêt des glissements de taches, ainsi que l’amélioration des conditions de vie des résidents.

Le manque de personnel a des conséquences importantes sur le quotidien des résidents. C’est pourquoi les salarié-es revendiquent :

• du temps pour effectuer les soins.
• du temps pour les repas.
• du temps pour faire le ménage.
• du temps d’échange avec les résidents.
• du temps pour accompagner les personnes en fin de vie ainsi que leur famille.
• du temps suffisant pour lever et coucher les personnes.

La résidence Hardouin est gérée par la Fondation Léopold Bellan, qui compte 2 300 salarié-es au niveau national. Dans un communiqué commun, les syndicats CGT et SUD de la fondation la décrivaient ainsi :

« Comme de nombreuses structures de ce secteur, elle a pleinement embrassé les techniques libérales de gestion du personnel. Augmentation de la charge du travail avec un nombre de salariés qui ne suit pas, salaires stagnant et au mérite… et bientôt à l’attaque contre les 35h ?

Les conditions de travail au sein de plusieurs établissements de la Fondation se dégradent sans que la Fondation n’accepte de le reconnaître et d’en prendre la pleine mesure. Il y a quelques mois une salariée a fait une tentative de suicide sur son lieu de travail. »

Les personnels grévistes de la résidence Hardouin se réuniront à 9 h le 24 novembre devant leur lieu de travail, pour échanger et décider de la suite du mouvement.