Pourquoi les cheminots de Tours iront manifester à Paris le 29 janvier

Ce 29 janvier, les organisations syndicales SUD-Rail, la CGT et FO appellent à manifester à Paris contre le dumping social au sein de la SNCF, alors que 1 600 suppressions d’emplois ont été annoncées. Communiqué de SUD Rail.

Les cheminot·e·s se sont fortement mobilisé·e·s au mois de juin 2014 contre l’éclatement de la SNCF en 3 EPIC et continueront à descendre dans la rue pour défendre la sécurité des circulations et leurs emplois ! UNSA et CFDT voulaient « garder leurs billes » pour mobiliser leurs « troupes » dès qui s’agirait de défendre le statut et la réglementation… On les attend encore ! Et dire que certain·e·s font confiance à ces fossoyeurs de la SNCF et des droits des travailleur·se·s en général...

SUD-Rail, la CGT et FO appellent à manifester le 29 janvier à Paris car il est plus que temps que tou·te·s les cheminot·e·s défendent l’unité de la SNCF en tant que service public, seul garant de la sécurité. Gouvernement et Direction veulent imposer le dumping social à travers la loi votée le 4 août dernier afin de vite privatiser ce qui est rentable (comme déjà fait à La Poste, à France Télécom, à EDF…), sans même apporter de solutions viables quant à la dette qui sera supportée, à coup sûr, par les usager·e·s et les cheminot·e·s.

Tous les décrets n’ont pas encore été votés mais nos dirigeants s’en contrefichent et continuent leur campagne de destruction d’emplois (moins 2 500 en 2014 et moins 1 600 suppressions de plus budgétisées pour 2015), de destruction des Instances Représentatives du Personnel (DP, CE, CHSCT...). De 1997 (création de RFF) à 2013 inclus, la SNCF a versé au total 39,88 milliards d’€ en péages à RFF, a supprimé près de 15 000 agents et gagné près de 30% de productivité par agent !

Est-il normal que la réglementation SNCF (RH0077) conçue pour corriger les erreurs qui ont conduit aux catastrophes passées soit purement et simplement remise à plat pour être remplacée par une Convention Collective Nationale qui vise à satisfaire la rentabilité au détriment de la sécurité ? Brétigny et Denguin n’auront malheureusement pas servi de leçons ! Si pour nos dirigeant·e·s la sécurité a un coût, pour les cheminot·e·s la vie n’a pas de prix !

SUD-Rail revendique légitimement que cette CCN se base sur les textes applicables aux 155 000 cheminot·e·s et s’applique aux 3 000 salarié·e·s du secteur ferroviaire privé ainsi qu’à tou·te·s les travailleur·se·s du rail (le transport ferroviaire de fret comme de voyageurs, la sécurité des circulations ferroviaires, le nettoyage ferroviaire, la prévention/sécurité dans les installations ferroviaires, la restauration ferroviaire, la maintenance ferroviaire, les services en gare, le service à bord des trains, les CE et CCE SNCF, les établissements publics liés au ferroviaire et leurs filiales).

Ce 29 janvier n’est qu’un premier pas vers une mobilisation qui se veut la plus large possible et ce malgré le conteste délétère. « L’union sacrée » imposée par notre gouvernement ne doit pas servir de prétexte à la destruction de nos droits ! Si guerre il y a, c’est celle contre les inégalités, celle qui vise à défendre les opprimé·e·s (toujours plus nombreux·ses) victimes de ce système capitaliste !