Décidément, les journalistes du groupe Nouvelle République ont de sérieuses lacunes en matière politique. Le 18 février dernier, Olivier Pouvreau expliquait dans un article du quotidien qu’il n’osait plus baptiser le Front National de « parti d’extrême-droite ». Ses collègues de TV Tours en remettent une couche dans un reportage consacré aux candidats FN aux élections départementales.
C’est dans le journal du 23 février que ce reportage a été diffusé [1]. Et le premier candidat du FN qui fait l’objet d’une présentation est le petit Pierre-Louis, ex-leader du groupuscule raciste Vox Populi. Le commentaire du journaliste est assez édifiant :
« Ancien leader du groupe identitaire Vox Populi, ancien militant du GUD, Pierre-Louis Mériguet assume son passé d’extrême-droite : des idées qui l’ont amené à s’engager en politique. »
Signalons donc au journaliste qui a réalisé ce reportage que le Front National est bien un parti d’extrême-droite, xénophobe et violemment nationaliste. L’extrême-droite n’appartient pas au passé de Mériguet, c’est son présent — et probablement son futur. Mériguet s’est simplement un peu calmé, au moins en public : il n’agresse plus les passants à coups de chaises, et n’exprime plus publiquement son admiration pour des types comme Léon Degrelle, ancien SS, ou Charles Maurras, collabo d’exception.
La réconciliation de Vox Populi et de La Nouvelle République avait été entamée au mois de juin dernier. Apparemment, aujourd’hui, tout est pardonné. Elle semble loin, l’époque où Mériguet allait pleurnicher dans les locaux du groupe de presse parce qu’il s’estimait victime de censure...
Illustration par Gueorgui Tcherednitchenko