Pleurnicherie policière après la condamnation d’un flic violent

Le 14 décembre, un policier a été condamné par le tribunal correctionnel de Tours à six mois de prison avec sursis assortis d’une interdiction d’exercer pendant dix-huit mois, après avoir giflé un homme lors d’une intervention [1]. Venus en masse soutenir leur collègue à l’audience, les flics de Tours ont enchaîné avec deux rassemblements devant le tribunal suite à sa condamnation ; l’un de ces rassemblements s’est tenu de nuit, en violation du couvre-feu.

Malgré les précautions du procureur à l’audience, qui s’est empressé de signaler qu’il ne fallait pas mettre en cause l’institution policière mais « un homme qui a dérapé » (sic) [2], tous les syndicats de flics locaux ont sorti les violons pour dénoncer l’acharnement dont serait victime la profession. Avec un mode de mobilisation si outrancier que le président du tribunal de Tours s’est fendu d’un communiqué pour dénoncer « les pressions exercées sur le tribunal ».

Le flic condamné, qui prétend que la gifle était un geste de stimulation faciale, a fait appel ; en attendant, l’exécution provisoire ayant été ordonnée, il ne devrait plus sévir dans les rues de Tours pendant quelques temps. Rendant ainsi les rues de la ville un peu plus sûres.

Notes

[1L’affaire ne serait probablement pas arrivée devant le tribunal si cette gifle n’avait pas été assénée en présence d’une assistante de justice, qui a dénoncé les faits au procureur de la République.

[2« Tours : six mois de prison avec sursis pour la gifle du policier », La Nouvelle République, 14/12/2020.