Le mardi 9 juin, un policier de la BAC de Tours a été condamné à deux mois de prison avec sursis pour violences aggravées par personne dépositaire de l’autorité publique. On sait peu de choses sur les circonstances ayant amené à la condamnation, si ce n’est que les violences auraient été commises à l’intérieur du commissariat de Tours, suite à l’interpellation d’un homme qui avait fait l’objet d’un contrôle d’identité.
C’est le parquet de Tours qui aurait pris l’initiative de poursuivre le baqueux, qui a été condamné via une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (ou « plaider-coupable »). Pas de procès, donc : le flic a reconnu les violences.
Malgré la qualification choisie par le procureur et validée par un juge, la presse locale a procédé aux efforts habituels pour minimiser les faits. Dans La Nouvelle République [1], on reprend les éléments de langage du flic et de ses collègues, qui évoquent « une poussette ». Sur le site de France 3 Centre-Val-de-Loire [2], on suggère que l’interpellation a « dérapé », « dégénéré », on dit que la victime a été « bousculée » et on fait mine de s’interroger : « Le policier de la BAC de Tours s’est-il emporté ? ». Dans les deux cas, on reprend sans pincettes la justification avancée par le policier : il aurait été insulté et menacé, son geste serait la conséquence d’un « excès d’agacement » [3].
On ne sait rien d’une éventuelle sanction administrative du policier qui, selon toute probabilité, continue d’exercer son sale métier.