David Perrotin, qui avait couvert l’affaire pour Rue89 à l’époque des faits, revient sur la mort de Bertrand Bilal Nzohabonayo à Joué-lès-Tours. Le jeune homme avait été tué par la police le 20 décembre 2014, dans des circonstances qui n’ont jamais été complètement éclaircies. Tous les articles publiés sur La Rotative à ce sujet sont à retrouver en cliquant sur ce lien.
« Encore aujourd’hui, Bertrand Nzohabonayo ne cesse d’être cité comme l’auteur d’un des premiers attentats terroristes depuis les années 90. Ainsi, lorsqu’un homme a tenté d’agresser des policiers d’un commissariat du 18e avec une feuille de boucher le 7 janvier 2016, de nombreux journalistes ont comparé cette attaque avec celle de Joué-lès-Tours. Même chose lorsqu’un homme a décapité son patron en Isère. Un an après, les preuves d’une attaque terroriste à Joué-lès-Tours restent pourtant difficiles à rassembler. »
« D’après le rapport du parquet de Tours que BuzzFeed News a pu se procurer, aucun policier n’a finalement entendu l’agresseur prononcer « Allahou Akbar » pendant l’attaque — l’élément pourtant principal qui a justifié la saisine du parquet antiterroriste. Et de nouveaux témoins contestent la version retenue par les autorités. »
« Un autre témoin rencontré par Olivia N’Ganga, une journaliste qui enquête également sur cette affaire pour un futur documentaire, confirme cette version dans une vidéo que nous avons pu nous procurer. Un SDF du quartier assure à la journaliste que « les policiers ont emmené Bertrand jusqu’au commissariat » et qu’il « n’a pas crié Allahou Akbar ». Il ajoute avoir voulu donner sa version après les faits, mais les policiers auraient « refusé de l’entendre ». »
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