Flic fatigué, à moitié pardonné

D’après Ouest France, 48 des 61 flics de la CRS 51, qui devait assurer la sécurité du déplacement à Tours des secrétaires d’État Nunez et Schiappa le jeudi 25 avril, se sont mis en arrêt de travail le matin même.

D’après Ouest France [1], 48 des 61 flics de la CRS 51, qui devait assurer la sécurité du déplacement à Tours des secrétaires d’État Nunez et Schiappa le jeudi 25 avril, se sont mis en arrêt de travail le matin même. Raison avancée par un responsable syndical : « Ils sont exténués physiquement et moralement ».

« Leurs repos physiologiques ne sont pas respectés. Ils enchaînent les vacations à un rythme effréné. Ils peuvent faire 35 heures en deux jours. Certains sont proches du burn-out »

Apparemment, c’est notamment les patrouilles nocturnes dans le quartier de La Rabière, à Joué-lès-Tours, qui ont contribué à fatiguer les pauvres policiers :

« Nous avons fait 88 heures en une semaine. [...] Lundi, nous avons fait une vacation de 15h à 3h du matin, à Tours. Mardi, à la suite des fusillades à Nantes, nous avons travaillé de 17h à 3h du matin dans les quartiers nantais. Mercredi, de 18h à 23h, à Tours. Et il aurait fallu qu’on démarre ce jeudi matin à 6h pour le déplacement du secrétaire d’État. Nous n’en pouvons plus ! »

La CRS 51 a donc été remplacée au pied levé par une autre compagnie basée à Saint-Brieuc, dont les effectifs semblent être à peu près dans le même état (« Nous aussi, on n’en peut plus »). Va falloir songer à démissionner les gars !

Notes

[1« Exténués » et en arrêt de travail, des CRS n’assurent pas la sécurité des ministres, Ouest France, 25/04/19.