L’appel à la grève lancé par les organisations syndicales pour le jeudi 15 mars concerne trois populations : les retraité-es, pour qui l’augmentation de la CSG mise en œuvre par le gouvernement le 1er janvier 2018 a provoqué une baisse nette des pensions, atteignant plusieurs centaines d’euros par an ; les aides à domicile, pour lesquelles la CGT revendique de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires ; les agents des EHPAD, qui réclament plus de moyens et plus de personnels pour un accueil digne des résidents.
Dans leur tract unitaire [1], les organisations syndicales d’Indre-et-Loire appellent à « engager une large réflexion sur le regard que porte notre société sur le vieillissement, les personnes âgées et les salariés à leur service » :
« Pour un grand nombre de retraités, leur pension est insuffisante pour pouvoir entrer en maison de retraite dont les tarifs sont au minimum de 2 000 euros par mois. »
Le secteur des aides à domicile est qualifié de « sinistré » par la Fédération CGT des organismes sociaux, qui rappelle quelques chiffres : le secteur emploie 226 000 salarié-es, dont 95 % de femmes ; 41% de ces salarié-es ne sont pas qualifié-es ; pour ces salarié-es non-qualifiées, le salaire brut moyen s’élève à 972 euros avec quinze ans d’ancienneté. Le taux de sinistralité (qui prend en compte les accidents de travail, les accidents de trajet et les maladies professionnelles) est quatre fois supérieur à la moyenne nationale, et plus élevé que dans le bâtiment.
A Tours, la manifestation partira de la place Jean Jaurès le jeudi 15 mars à 10h.