Retraites agricoles : un exemple du mépris gouvernemental

La Confédération paysanne de Touraine a apporté son soutien à l’appel intersyndical à manifester jeudi à Tours pour défendre les retraites. Dans son communiqué de presse, le syndicat illustre la problématique avec l’exemple des retraites agricoles.

Non au nivellement par le bas
La Confédération paysanne a dénoncé le 7 mars dernier l’usage par le gouvernement de la procédure du « vote bloqué » pour empêcher l’adoption de la proposition de loi visant à revaloriser des pensions de retraites agricoles [1]. Ce coup de force inadmissible témoigne du mépris du gouvernement pour les retraités en questions.

Pour rappel, beaucoup de retraités agricoles vivent avec un revenu en-dessous du seuil de pauvreté [2], et en outre-mer certaines pensions atteignent à peine 100 euros par mois. Comble du cynisme, le gouvernement, pour se justifier, invoque le « principe d’équité entre les assurés sociaux » [3].

Les retraites, une question d’intérêt général
La revalorisation des retraites des paysan-nes est un élément clé pour stopper la montée des prix des terres agricoles et la spéculation foncière. Tant que les paysan-nes retraité-s touchent une retraite de misère, comment ne pas comprendre que beaucoup misent sur la vente de leur patrimoine pour assurer leurs vieux jours ?

La Confédération paysanne lutte depuis trente ans pour des retraites dignes permettant aux paysan-nes retraité-es de bien vivre leur retraite tout en ayant la possibilité de transmettre leur ferme à de nouvelles personnes souhaitant s’installer sans s’endetter pour vingt ans. Lutter pour les acquis sociaux et pour l’agriculture paysanne, ça va de pair !

Illustration par philippematon, CC BY-NC-ND 2.0

Notes

[3Le communiqué complet de la Confédération paysanne nationale est en lien ici