Le 28 mai dernier, les députés français étaient appelés à se prononcer sur l’interdiction du glyphosate sur le territoire français d’ici trois ans. Cet engagement, pris par Emmanuel Macron en novembre 2017, avait été retranscrit dans un amendement à la loi « agriculture et alimentation », déposé par le député LREM Matthieu Orphelin [1].
C’était sans compter sur Sophie Auconie, députée de la 3e circonscription d’Indre-et-Loire, qui a veillé jusqu’à deux heures du matin à l’Assemblée. Pour s’assurer de la victoire de son combat : le maintien de l’autorisation du glyphosate. Et elle a gagné ! Grâce à sa voix et à quelques autres, grâce aussi à l’absentéisme des quatre autres députés (LREM) de notre département, l’amendement a été rejeté [2]. Après Fabienne Colboc et Daniel Labaronne, qui avaient déjà exprimé leur amour des pesticides via une même question écrite au gouvernement, c’est la troisième élue du coin à témoigner d’un tel attachement au glyphosate. Le glyphosate, qui est notamment commercialisé par l’entreprise Monsanto sous la marque « Roundup », est un herbicide classé potentiellement cancérigène par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Bravo Madame la députée, les générations futures vous remercient.
Sophie Auconie préfère apparemment satisfaire le lobby agro-chimique plutôt que se préoccuper de la santé des habitants de son territoire, qui figure parmi les départements où cette substance est la plus vendue, comme le montre cette carte issue de L’Atlas de la France toxique [3].