Les lycéen-nes et les enseignant-es avaient prévu de se mobiliser contre la venue du ministre. Mais celui-ci a préféré annuler sa visite. L’excuse officielle a été donnée par La Nouvelle République dans son édition du 18 avril :

« Il devait inaugurer la restructuration du lycée Martin Nadaud (...) avant de rejoindre le lycée Grandmont. Mais voilà, le président de la République, qui doit se rendre dans les Vosges et à Berlin, a repoussé le conseil des ministres à vendredi, avec obligation pour ses ministres d’y assister, bien sûr. »

Si un élève s’était présenté avec une excuse aussi bidon, il aurait probablement écopé d’une ou deux heures de colle. Car sur l’agenda officiel du ministre, on peut encore lire, pour la date du 20 avril :

« 10h00 Conseil des Ministres Palais de l’Élysée
Après-midi Déplacement en région Détail à venir »

Apparemment, avant que la contestation se développe au sein des établissements scolaires de l’agglomération, les deux événements n’étaient pas irréconciliables. Les enseigant-es de Grandmont ont néanmoins maintenu leur appel à mobilisation. Dans un communiqué, ils indiquent :

« Dans l’incertitude de sa venue et déterminés à exprimer notre opposition aux réformes en gestation dans l’Éducation nationale et dans l’enseignement supérieur, les professeurs réunis en AG le mardi 17 avril ont majoritairement voté pour manifester cette opposition le vendredi 20 avril, à 15h45, sur le parvis, que le ministre soit là ou pas. (...) En conséquence, (...) la volonté exprimée lors de cette AG sera bien respectée, c’est à dire que la protestation prévue ce vendredi 20 avril, à 15h45, sur le parvis, est maintenue. »