Lors de l’annonce de la donation Cligman en juin, incluant un projet d’agrandissement du musée des Beaux-Arts pour héberger les collections, les associations consultées, tout en reconnaissant l’importance et l’intérêt du legs, étaient unanimes pour exprimer leurs réserves : localisation inappropriée en plein cœur du secteur sauvegardé, architecture discutable, projet imposé par les plus hautes autorités de l’État au mépris des contraintes réglementaires.
Les événements se sont précipités : accord du conseil municipal, emballement médiatique, dépôt de la demande de permis de construire par le donateur, accords de l’Architecte des Bâtiments de France, de la Commission Locale du secteur sauvegardé [1] et de la commission des sites, avec la volonté de lancer les travaux dans les plus brefs délais.
L’association « Sites et Monuments » a aussi publié un dossier titré « Un patrimoine bafoué par ses défenseurs ». On y voit pour la première fois ce que serait le nouveau bâtiment. Il est décrit comme « un pastiche de la muraille romaine par un jeu puéril entre les matériaux brique et pierre ».
Rapidement, des voix se sont élevées au niveau local et même national pour dénoncer les multiples atteintes au Patrimoine, en se dispensant des procédures réglementaires, notamment la Commission Nationale des Secteurs Sauvegardés et l’engagement UNESCO. Il devient aujourd’hui impensable et irréalisable d’imaginer l’implantation à un tel endroit d’une « aile Cligman » du musée de Tours.
Compte tenu de tous ces éléments, le moment est venu pour l’AQUAVIT de préciser ses positions. Elles sont exposées sur une page dédiée.
Il nous apparaît indispensable de revenir au respect des règles fondamentales de protection du patrimoine. La sensibilité des lieux ne peut mener qu’à l’échec du projet d’implantation retenu (« aile Cligman »). D’autres solutions existent. L’AQUAVIT en fait une présentation.
L’enrichissement du patrimoine local par cette donation ne doit pas se faire au détriment du patrimoine préexistant.