Intimidation : des victimes de violences policières mises en cause pour attroupement

Deux manifestants blessés lors de la manifestation du jeudi 26 mai contre la loi El Khomri ont été mis en cause pour attroupement après avoir porté plainte contre la police. Témoignage récupéré sur Facebook.

« Suite aux violences policières de jeudi dans la manifestation et après avoir fait constater mes blessures, suite à des coups de matraque et tir de gaz lacrymogène dans mon dos, auprès d’un médecin à l’hôpital Trousseau, m’ayant donné 5 jours d’ITT et 10 jours d’arrêt de travail, vendredi je suis allé au commissariat pour porter plainte pour violences policières.

Lors de l’audition le policier nous menace implicitement (nous a fait comprendre) que si nous portons plainte contre eux il se peut qu’il y ait des représailles. Aujourd’hui j’ai reçu une lettre ainsi que ma camarade Marion, nous convoquant au commissariat pour « audition en tant que personne mise en cause dans le cadre d’une enquête pour des faits d’attroupement après sommation ».

Pour rappel, « le fait, pour celui qui n’est pas porteur d’une arme, de continuer volontairement à participer à un attroupement après les sommations est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende ». Si cette infraction fait rarement l’objet de poursuites, on voit là qu’il peut s’agir d’un bel outil intimidation.

Un rassemblement de soutien est prévu mercredi 1er juin devant la préfecture à partir de 9h.

P.-S.

Pour info, on a la possibilité de porter plainte aussi en écrivant au procureur de la république, ce qui évite d’avoir à se retrouver face à un flic... pour dénoncer d’autres flics !