Inauguration de la LGV Tours-Bordeaux : gabegie ferroviaire

Pour l’inauguration de la ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux le 1er juillet, le patron de la SNCF Guillaume Pepy a dépensé sans compter.

Dans un article du Canard Enchaîné daté du 5 juillet, intitulé « Pepy dévoile ses fastes », on apprend que les invités ont été accueillis à la gare Montparnasse par un buffet garni de caviar d’Aquitaine (« plus de 2 000 euros le kilo », précise le journal satirique). Dans les trains et dans les gares, les bons vins coulaient à volonté. A tel point que les invités se sont offusqués de ces fastes :

« Elisabeth Borne, ministre chargée des Transports, a grossièrement demandé des explications sur le coût de ce barnum. Hulot a boudé le buffet : "Je ne voudrais pas contribuer à creuser la dette de la SNCF." A Bordeau, Juppé a joué les pisse-froid devant ces réjouissances : "Et, pourtant, il n’y a plus d’argent." Même Macron y est allé de son petit couplet, en ironisant, à l’arrivée de son TGV à Rennes, sur "le plaisir coupable des inaugurations, qui est le pire des pièges". »

Ce samedi 1er juillet, la SNCF inaugurait à la fois la ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux et celle entre Le Mans et Rennes. Pour Tours-Bordeaux, le budget des travaux s’est élevé à 7,8 milliards d’euros, plus 1,2 milliard pour les aménagements, pour le plus grand bonheur du groupe Vinci, qui récupère l’exploitation de la ligne pour 50 ans. Pendant ce temps-là, les salaires des cheminot-es sont toujours gelés.