En cette rentrée de septembre 2018, les élèves de CP et de CE1 des écoles publiques ont été dans l’obligation de passer des évaluations nationales en lecture et écriture. L’un des exercices imposés aux élèves de CE1 consiste à rédiger un court texte en s’appuyant sur les images suivantes :
Que montrent ces deux planches ? Une fille passive, se faisant belle d’un côté, et un garçon très actif de l’autre. La fille est cloîtrée dans l’espace domestique, le garçon multiplie les activités physiques en extérieur. Des représentations sexistes, diffusées à tous les élèves de CE1 par le Ministère ! Tant pis si celui-ci proclame, sur son site internet, qu’il veut « déconstruire les représentations sexistes dès le plus jeune âge » et apprendre aux élèves « le refus des stéréotypes » [1].
Ces évaluations nationales étaient déjà contestées par un certain nombre d’enseignant-es et d’organisations syndicales. Les arguments étaient nombreux en faveur d’un refus de passation de ces épreuves : stress des élèves, non homogénéité dans les procédures de passation de consignes et du support (numérique ou papier selon les moyens alloués) rendant obsolète l’idée d’une « photographie » précise du niveau des écoliers français, insécurité concernant le stockage des données...
Voici donc encore une bonne raison de ne pas se plier aux exigences d’un Ministère qui malgré ses beaux discours continue de véhiculer les stéréotypes qu’il prétend combattre.