Dans le cadre de la mobilisation générale des militants animalistes de Touraine contre le festival international du cirque, une action a eu lieu devant le cirque Bouglione sur le terrain devant le parc des expositions de Tours le 7 avril.
Cette action avait été déclarée en préfecture et la police informée mais les circassiens de cette célèbre famille ont réservé un accueil mémorable aux militants pacifistes. A peine les animalistes se sont mis en place en face des caisses à scander des slogans qu’une dizaine d’hommes avec cagoule, bombe lacrymogène, matraque, etc. se sont précipités vers eux en les menaçant de mort, poussant les militants et détruisant une partie de leur matériel (affiches, tracts) [1].
Le cirque Bouglione étant renommé pour sa violence envers les militants associatifs, de nombreux policiers étaient présents aux alentours du cirque. Mais il a fallu attendre de longues minutes et les cris des militants pour que la police se décide enfin à intervenir et repousser les employés du cirque. Entourés par une vingtaine de policiers armés de flashballs, les militants se sont fait repousser sans ménagement à 100 m du lieu de l’action pour « leur sécurité » dixit les policiers.
Aucune arrestation dans le clan des circassiens, mais un parcage en règle des militants animalistes. Entourés d’une dizaine de policiers, les militants ont pu continuer leur action uniquement sous condition de rester dans ce cercle ultra-sécurisé. Heureux d’être débarrassés de la pollution visuelle des affiches animalistes, les membres de Bouglione ont poussé le vice en positionnant un camion aux enceintes hurlantes juste devant la police, et donc des militants, afin de couvrir les slogans :
« Pas d’animaux derrière les barreaux !!
Le cirque c’est bien mais sans les animaux !!
Cages, esclaves, privés de liberté, le cirque c’est bien mais sans les animaux !!
Justice pour les animaux !!
Liberté pour les animaux !! »
Plusieurs activistes ont été choqués par cette violence verbale et physique, première altercation à Tours pour ces militants qui font régulièrement des actions avec L214 ou 269Life. Près de la moitié de ces militants vont porter plainte contre le cirque. Est-ce que M. Serge Babary, maire de la ville de Tours, va bannir à jamais de la commune Bouglione suite à ces évènements ? Est-ce que les journalistes vont parler de ces événements dans les médias locaux ?
Le plus triste dans cet événement reste certainement le comportement des responsables de la police qui se sont permis de dire aux animalistes que la réaction des gens du cirque pouvaient se comprendre face à la provocation des militants. Apparemment, scander des slogans en restant statiques avec des pancartes mérite de se faire menacer de mort...
Quarante-sept villes en France, vingt-trois pays dans le monde interdisent les cirques avec animaux sauvages : la fin des cirques avec animaux est proche et les militants tourangeaux ne veulent rien lâcher. Il est grand temps que les spectateurs et les élus ouvrent les yeux sur les supplices infligés aux animaux dans ces spectacles.
Comme le disait si justement Gandhi : « D’abord ils vous ignorent, ensuite ils se moquent de vous, après ils vous combattent et enfin, vous gagnez ». Le combat ne fait que commencer...