Après les actions de grève du 13 juin et du 12 décembre 2013 ainsi que la puissante manifestation nationale unitaire du 22 mai dernier qui a vu plus de 22 000 cheminots envahir les rues de Paris afin d’exiger une autre réforme du système ferroviaire, le gouvernement et la direction de la SNCF font le choix de ne pas répondre aux légitimes revendications des cheminots.
Le gouvernement a repoussé au dernier moment la rencontre avec les organisations syndicales qui était initialement prévue le 4 juin, tout en annonçant une nouvelle rencontre le 12 juin 2014 ! Il s’agit pour lui de gagner du temps en tentant d’étouffer la mobilisation des cheminots !
La Fédération CGT des cheminots, dans l’unité revendique :
- une réelle réunification du système ferroviaire public par une unicité économique, sociale et technique autour d’une entreprise publique intégrée : la SNCF ;
- le retour à la mutualisation des moyens de la production pour plus d’efficacité, de réactivité et une meilleure qualité du système ferroviaire ;
- que la dette du système soit placée dans une structure de défaisance pour ne plus peser sur les investissements nécessaires à la modernisation du réseau et au renouvellement du matériel qui doivent demeurer un bien public national ;
- la réhumanisation des gares et des trains ;
- des conditions sociales de vie et de travail de haut niveau pour les cheminots.
Voir aussi :
- Réforme du ferroviaire : qu’y a-t-il dans le projet de loi ?
- Grève à la SNCF : "Le but, c’est de faire du train pour moins cher"
Illustration : la gare de Bercy pendant la grève des cheminots de 1920.