Dans la Nouvelle République du 12 avril 2014, on apprend que Serge Babary a fait ses premiers pas de maire dans le quartier du Sanitas. Et le maire, « qui dit apprécier le contact humain », pour reprendre l’expression du journal, est allé saluer les fondateurs de l’entreprise Dronecontrast ! Une entreprise qui, comme son nom l’indique, met à disposition des drones professionnels équipés de caméras. Évidemment, les applications proposées sur le site sont plutôt sympas : cinéma, surveillance de structures de type viaduc, tourisme...
Mais vu le caractère martial du logo de Dronecontrast, on sent que ses fondateurs sont tentés d’offrir à leurs drones des débouchés un peu plus lucratifs que des vols au-dessus du Val de Loire. Les drones, ce sont avant tout des machines bourrées de technologies qui permettent de surveiller, et à l’occasion de bombarder, des populations depuis le ciel, sans trop s’exposer. Et les armées sont prêtes à y mettre le prix. En novembre 2013, on pouvait lire dans La Tribune :
« Jean-Yves Le Drian avait annoncé en juin que Paris voulait acheter au total douze drones Reaper aux Etats-Unis, une acquisition évaluée par ses services à 670 millions d’euros. »
Depuis des années, l’armée américaine bombarde des villages pakistanais, tuant des centaines de civils ; sur leurs écrans, les opérateurs des drones, confortablement installés dans des bases situées au cœur des Etats-Unis, ne voient pas des corps mais ce qui ressemble à des insectes écrasés. Pour le contact humain, vous repasserez.