Des femmes seules avec des enfants de moins de trois et un handicapé en fauteuil roulant vont coucher dehors ce soir si Chrétiens Migrants ne paye pas les hébergements d’urgences que les services sociaux de la Ville sont dans l’incapacité de fournir aux personnes sans abri. L’association n’a pas la force de jeter dans l’errance dix enfants et dix adultes étrangers dont un handicapé en refusant ce soir de payer pour eux une chambre d’hôtel.
Elle va donc une fois encore, aujourd’hui, se substituer aux obligations que la loi impose aux services de l’État et du Département, risquant ainsi de mettre en péril la vie même de l’association, souhaitant ne pas se placer ainsi dans la même situation qu’Albert Thomas où la Barque [1].
Depuis plusieurs jours Chrétiens Migrants alerte sans succès l’administration concernée sur ces situations humainement inadmissibles. Dépourvue de moyens, cette dernière laisse déjà, depuis l’expiration du plan hivernal, certaines familles coucher dans des halls d’immeubles, des abris précaires, des jardins publics ou dans d’autres lieux de la ville.
Demain le même problème se posera. Cette situation est particulièrement intenable. Elle exigerait une réunion de l’ensemble des acteurs sociaux du département pour trouver une solution pérenne a ces drames qui se répètent depuis longtemps.
Illustration : Binomialphoto.