Plus du quart des adhérents du syndicat SUD TAO est touché par des mesures de répression. La situation dans l’entreprise, déjà violente, serait devenue insupportable suite à l’arrivée d’une nouvelle responsable des relations sociales. Dans un tract, le syndicat constate :
- Le nombre de convocations par les managers explose
- Le nombre de conseils de discipline explose
- Le nombre de sanctions disciplinaires explose
- Le nombre d’accidents de travail explose
- Le nombre d’arrêts de travail explose
Pour le syndicat, l’objectif de la direction est clair : il s’agit de licencier des salariés, de préférence sans indemnité, en particulier ceux avec de l’ancienneté, pour en réembaucher d’autres avec un bas salaire et ainsi toucher des exonérations de charge et des primes de formation et d’insertion, licencier des préretraités pour ne pas leur donner de prime de départ à la retraite, mais aussi tenter de se débarrasser des syndiqués qui s’opposent à cette politique et défendent les droits des salariés.
Sur Le Club de Médiapart, un portfolio a été mis en ligne pour illustrer les différents cas de répression subis par les salariés. Il est par exemple question de Medhi, conducteur de bus, qui a appris sa mise à pied le 4 mai dernier, alors qu’il était en accident du travail :
« Son Conseil de discipline s’est tenu le vendredi 19 mai et il a également été licencié. Son employeur conteste la réalité des attestations de son médecin traitant allant jusqu’à envoyer un huissier chez ce dernier. Pour lui comme pour Françoise, l’ensemble des élus du personnel en Conseil de discipline ont refusé le licenciement. »
Le syndicat a mis en ligne une pétition. Il réclame notamment l’arrêt du harcèlement des salarié-es et la fin du management « punitif et infantilisant » chez Keolis.