Le 30 mars 2017, vers 13 heures, alors qu’on s’apprêtait à partager une grillade en famille, notre proche Angelo Garand, un voyageur de 37 ans, a été exécuté chez nos parents à Seur, près de Blois, par des gendarmes de l’antenne du GIGN de Tours venus l’interpeller. Six mois plus tôt, alors qu’il purgeait une peine pour vol, Angelo n’avait pas réintégré la prison de Vivonne, près de Poitiers, après une permission de sortie familiale d’une seule journée. Alors, à l’arrivée des gendarmes, il s’est juste caché dans une petite remise toute proche. C’est là qu’il a été criblé de cinq balles dans le corps.
Mis en joue, menottés, brutalisés, nos proches présents sur les lieux en ont été les témoins horrifiés : les militaires en tenue d’assaut se sont précipités sans un mot, sans aucune négociation, et ont aussitôt tiré dans la remise où un petit bruit venait de les attirer.
Nous nous sommes immédiatement portés parties civiles, contestant formellement la thèse de la légitime défense. Rien ne justifiait l’emploi de cette violence armée, ni l’envoi de ce commando disproportionné, au lieu des gendarmes locaux connaissant notre famille.
Fin septembre 2017, la juge chargée de l’information judiciaire a décidé la mise en examen des deux gendarmes auteurs des tirs mortels. Nous continuons à réclamer justice et vérité pour Angelo, comme pour les autres victimes de la violence des forces de l’ordre.
Marche à Blois le samedi 31 mars 2018. Rendez-vous à 15h devant le tribunal de Blois.