Dans un communiqué publié sur Facebook, la préfecture du Loir-et-Cher a relayé l’intervention du préfet Yves Le Breton lors d’une conférence de presse présentant « le bilan des incidents survenus depuis jeudi en ZUP-Nord à Blois ». Il est écrit :
« Yves LE BRETON a tenu à saluer le professionnalisme et le sang froid des forces de l’ordre et leur présence rassurante et dissuasive. »
Pas un mot pour la victime du tir de flashball à l’origine de ces « incidents. » Alors que Boush-B a été atteint au visage, et qu’il a perdu l’usage d’un œil.
En revanche, la préfecture a bien su indiquer aux journaleux que Boush-B était « défavorablement [connu] de la police et de la justice », ce que la Nouvelle République s’est empressée de recopier [1]. L’auteur de l’article indique même que Boush-B avait participé à une mutinerie à la maison d’arrêt de Blois lorsqu’il y était incarcéré. Sans préciser que cette mutinerie faisait suite à la mort d’un détenu, Mounir Benlhoussine, pour qui les secours étaient arrivés trop tard, malgré les appels de son co-détenu.
Comme dans le cas de Rémi Fraisse, il s’agit de transformer la victime en coupable. Pour Rémi Fraisse, pour Boush-B et les autres, refusons que le silence et le calme ne s’installent.