Confiée le 1er juin dernier à trois expert.e.s, la médiation de sortie du conflit de Notre-Dame-des-Landes (NDDL) remet le résultat de ses auditions et analyses aujourd’hui mercredi 13 décembre au premier ministre : un gros pavé (expurgé de recommandations au gouvernement et du volet financier concernant Vinci...) mais qui remet en cause quasiment tous les arguments des pro-aéroport !
Trois scénarios possibles concernant la décision du gouvernement :
- Le maintien et l’aménagement de Nantes Atlantique :
- Le réaménagement de Nantes Atlantique et la prolongation de la Déclaration d’Utilité Publique : le projet Notre-Dame-des-Landes reste possible et peut ressortir plus tard.
- La poursuite du projet Notre-Dame-des-Landes.
Dans tous les cas, il est politiquement impossible pour le gouvernement que la Zone A Défendre reste telle quelle. Le risque d’évacuation policière est grand.
Les lobbyistes pro-aéroport du grand ouest vont brandir le résultat d’une consultation pour avis de 2016, persistant à parler de référendum… Jean-Marc Ayrault (PS) en tête.
Quelques informations concernant ce projet
- Nantes accueille seulement 4% du trafic passagers et 2,6% des mouvements d’avions en France.
- Toulouse est deux fois plus survolé que Nantes et des zones denses de la métropole parisienne subissent 13 fois plus de survols que Nantes.
- 5 000 Nantais vivent dans des zones de bruit aérien à comparer aux 280 000 habitants de la région parisienne et aux 56 000 Toulousains qui vivent dans des zones de bruit aérien équivalentes.
- L’aéroport de Nantes propose déjà plus d’une centaine de destinations vers les plus importantes métropoles européennes, capitales, centres de décisions, places financières, et destinations de tourisme avec 60% de trafic low cost.
Un nouvel aéroport à Nantes est-il vital ? Et pour qui ?
Est-il indispensable de détruire des zones humides riches en biodiversité, de saccager 1 600 ha des terres agricoles pour ça ? Est-il nécessaire de mobiliser le tiers des gardes mobiles pendant plusieurs mois pour faire face à la résistance qui protège ces terres ?
Est-il essentiel d’investir plusieurs centaines de millions d’euros d’agent public dans cette infrastructure alors que 10% des Français vivent en situation de précarité énergétique et que de nombreuses infrastructures publiques (hôpitaux, écoles, universités, gares…) sont dans un état lamentable ?
Il est urgent de renforcer dès maintenant la centaine de collectifs existants en France et d’en recréer partout où c’est possible !
Rejoignez les collectifs de soutien à la Zone A Défendre de Loches, Tours, Chinon-Saumur !