Un lycéen de Chinon en situation irrégulière menacé d’expulsion

Scolarisé au lycée Rabelais de Chinon, Thomas est en cours de procédure d’adoption par la famille chez qui il réside depuis plus d’une année. Thomas est convoqué à la gendarmerie de Chinon ce lundi 19 novembre.

  • Erratum

    Contrairement à ce que nous avons publié initialement, il semble bien que la convocation de Thomas n’ait pas eu pour fin une vérification de son droit au séjour pouvant conduire à une expulsion du territoire français, mais soit en rapport avec le processus d’adoption entamé par sa famille d’accueil. L’information qui nous est parvenue provenait de plusieurs sources, mais était visiblement erronée.

  • 500 lycéen-nes réunis devant la gendarmerie en soutien à Thomas

    Malgré les pressions de la direction du lycée Rabelais, 500 élèves de l’établissement ainsi qu’une vingtaine d’enseignant-es se sont mobilisés pour soutenir Thomas. Celui-ci est ressorti de la gendarmerie vers 12h30 — il y était entré vers 9h30. D’après nos informations, toute menace d’expulsion serait écartée.

Arrivé de Côte d’Ivoire, il y a plus d’un an, Thomas est scolarisé au lycée Rabelais en classe de première. La famille qui l’a recueilli et chez qui il vit depuis de nombreux mois a décidé de procéder à une adoption. Las, lors de la mise en place du dossier, la Préfecture se rend compte que Thomas est majeur et en situation irrégulière. Mme la Préfète demande alors le lancement d’une retenue administrative à l’encontre de cet élève. Il doit se rendre ce lundi à la gendarmerie où il sera retenu pour une durée pouvant aller jusqu’à 24 heures, pour « vérification du droit au séjour ».

En Indre-et-Loire, il ne fait pas bon être étranger et jeune. Depuis plus d’un an, la situation ne semble pas évoluer. Les étrangers mineurs sont ignorés et mis en danger, les jeunes majeurs subissent les pressions de l’administration, qui se vante d’avoir augmenté les reconduites à la frontière de 30 % en un an.

La retenue administrative peut se conclure par la libération de Thomas ou par un placement en centre de rétention ou encore par une assignation à résidence. Sa famille d’accueil, les élèves et enseignants se mobilisent afin d’apporter leur soutien à Thomas.

Un rassemblement est prévu lundi 19 novembre, à 12h, devant la gendarmerie de Chinon. Une pétition en soutien à Thomas a été mise en ligne et a déjà recueilli plus de 6 000 signatures.

Illustration de Duncan C