Trois euros de salaire : le personnel de la bibliothèque universitaire se met en grève

Au mois de mars, les étudiant-es moniteurs et monitrices de l’Université de Tours ont eu la désagréable surprise de ne toucher que trois euros de salaire.

Ce personnel, attaché notamment à la surveillance des salles des bibliothèques universitaires (sur des horaires décalés, 19 h-22 h) et à différentes tâches au sein de l’université (tutorat), a reçu cette obole en guise de salaire à la suite, leur a-t-on dit, d’un bug informatique.

Certains se sont inquiétés auprès de la DRH qui a refusé de les recevoir. Suite à l’intervention de personnels titulaires, une lettre de soutien a été rédigée en solidarité et un collectif de moniteurs et monitrices s’est constitué.

Dans un communiqué la CGT Sup Tours exprime sa solidarité avec les moniteurs et monitrices étudiant-es en grève pour obtenir le paiement de leur salaire de mars.

La syndicat pointe du doigt le fait que le versement annoncé par l’administration de 80% du montant du salaire de mars, une dizaine de jours après la date normale de mise en paiement, et les aides que pourrait éventuellement débloquer l’assistante sociale de l’Université, ne sont pas suffisants. Ces mesures ne peuvent compenser l’impossibilité de payer un loyer, son électricité, sa facture téléphonique, sa consommation d’eau, ni permettre de pallier aux conséquences bancaires d’incidents de paiement.

Pour cela, ils demandent :

  • que des mesures efficaces soient prises à l’avance à tous les échelons, par les Directions des Finances Publiques et les services comptables des universités concernées, pour éviter à l’avenir le non-paiement (ou report à la date de paiement du mois suivant) de leurs salaires
  • que soient mieux anticipées les différentes difficultés de paiement rencontrées par les tuteurs et moniteurs,
  • la mise à l’étude d’un dispositif compensatoire complet et immédiat
  • le paiement ou le report des heures non-effectuées, pour des personnels qui n’auraient jamais dû se retrouver ainsi en situation de grande précarité.

Enfin, la CGT Sup Tours déplore « les horaires de nuit non majorés, les samedis non majorés, la rémunération au SMIC pour des gens recrutés sur la base de leur niveau d’étude (en master au minimum) ».