Vous nous avez invités à une réunion de « concertation » afin de discuter des ouvertures du dimanche pour l’année 2020 sur l’agglomération de Tours. Comme l’année précédente, cela nous amène à plusieurs réflexions.
Sur la forme :
- Depuis plusieurs années, vous invitez à cette réunion toute une multitude d’acteurs qui est disproportionnée en ce qui concerne la représentation patronale (ex : plusieurs employeurs pour une même zone commerciale).
- Une délégation encore grossie avec les représentants des chambres consulaires et des organisations professionnelles.
- La date de réunion n’est pas la plus propice, compte tenu des périodes de vacances scolaires.
Sur le fond :
- Il n’y a aucune prise en compte des arguments des organisations syndicales. Il semble à chaque fois que les choses soient décidées à l’avance.
- Que les décisions que vous avez prises ne sont même pas respectées.
- Si la loi du 6 août 2015 est soucieuse de la croissance de l’économie, la CGT, elle, s’inquiète de la remise en cause du seul jour de repos commun, ce qui constitue un recul social majeur aux multiples conséquences sur la santé, la vie privée, familiale et citoyenne des salarié.e.s. Il est prouvé et admis que les horaires atypiques et décalés sont néfastes, notamment pour les femmes, très présentes dans le commerce et qui sont le plus touchées par cette flexibilité.
- Avez-vous songé au manque de structures de gardes d’enfants, aux problèmes de transport pour les salarié.e.s n’habitant pas l’agglomération ?
- Le travail dominical dans le commerce ne relève pas d’une utilité d’ordre public et les motivations économiques à ce jour ne sont prouvées.
- Nous vous rappelons également que, d’un point de vue sociétal, la remise en cause du seul jour de repos commun est contraire à la convention 106 de l’OIT.
Si aujourd’hui l’extension des horaires se généralise dans le commerce, secteur qui joue un véritable rôle de laboratoire social, c’est une dérèglementation des horaires de toutes les professions et de la société qui est à craindre demain. Cette escalade sur les ouvertures du dimanche porte préjudice aux petits commerces, au milieu associatif, culturel et aux liens familiaux.
Nous réaffirmons ici nos désaccords sur le travail dominical. Nous considérons dorénavant que ce sont les fermetures exceptionnelles du dimanche qui devraient être discutées, étant donné le nombre de magasins de grande ou moyenne distribution ouverts tous les dimanches matin !
Dans ce contexte, la CGT ne participera pas à cette réunion.