Dans les jours précédant la manifestation, des milliers d’affiches avaient été collées dans les rues de Tours par les étudiant-es mobilisé-es. Des distributions de tracts avaient aussi été organisées devant les différents sites universitaires et les lycées de la ville. De nombreuses organisations syndicales appelaient à la grève, et ont fortement mobilisé ce matin.
Rejoignant la place de la Liberté via l’avenue de Grammont, les étudiant-es et lycéen-nes ont naturellement pris la tête du cortège, qui s’étendait sur des centaines de mètres. En début de manifestation, il fallait plus de cinq vraies minutes pour remonter tout le cortège à marche forcée.
La présence policière était relativement faible, même si de nombreux policiers en civil circulaient aux abords de la manif. Comme lors des précédentes mobilisations, ils semblaient concentrer leurs efforts sur les jeunes lookés « quartiers populaires ». En plus des flics, la manif’ était encadrée par deux services d’ordre, l’un composé d’étudiant-es, l’autre de syndicalistes, et ce par crainte des « débordements » (sic). Un tel dispositif semblait bien excessif compte tenu de la manière dont se déroulent les manifestations et actions contre la loi Travail à Tours.
En arrivant en haut de la rue Nationale, on a pu voir que les efforts de la mairie pour effacer les graffitis revendicatifs étaient toujours aussi vains : de nouveaux slogans ont surgi sur les palissades du chantier des tours Hilton.
Place Anatole France, le cortège s’est rapidement décomposé en raison de la pluie battante. Une AG, des débats et concerts étaient prévus toute la journée, certains événements organisés en extérieur devant finalement se tenir dans le hall de l’université.
Photo d’illustration empruntée à 37°