Le jeudi 5 novembre, les lycéens et lycéennes du lycée Grandmont ont organisé un barrage filtrant pour réclamer davantage de garanties sanitaires. Ailleurs en France comme à Nantes, Besançon ou Paris, des lycéens et lycéennes se sont aussi mobilisé⋅e⋅s pour obtenir des conditions d’étude plus à même de garantir leur sécurité. Sud Éducation 37 soutient l’initiative des lycéens et lycéennes de Grandmont et demande à ce que leurs légitimes revendications soient satisfaites.
En effet, alors que le virus circule avec de plus en plus d’ampleur, le protocole sanitaire prétendument « renforcé » ne s’attaque pas aux effectifs toujours surchargés des classes, allant jusqu’à 35 ou 36 élèves. Cette surcharge rend impossible le respect des gestes barrières, en particulier dans les couloirs, les internats ou les réfectoires. Le protocole semble accepter comme une fatalité cet échec en se bornant à demander le respect des normes sanitaires « autant que possible ». Maintenir des classes complètes c’est aller droit vers une fermeture des établissements scolaires lorsque le virus s’y sera amplement propagé ! Cette situation est intenable et a été dénoncée comme telle par de nombreux et nombreuses collègues qui ont entamé des actions de grève dès le lundi 2 novembre.
Pour permettre au service public d’Éducation nationale de remplir sa mission, il est nécessaire de garder les écoles, collèges et lycées ouverts le plus longtemps possible et donc d’empêcher qu’ils ne deviennent des foyers de contamination. De fait, Sud Éducation 37 revendique le dédoublement systématique des classes ainsi que la création de postes et la construction de locaux pour faire durablement baisser les effectifs scolaires. C’est un plan d’urgence pour l’éducation dont nous avons besoin !
Dans cette perspective, Sud Éducation 37 appelle à la grève le mardi 10 novembre 2020.
Illustration : compte Twitter @EnGrandmont.