Sondomanie et municipales

Témoignage d’un Tourangeau ayant fait l’objet d’un sondage téléphonique de l’IFOP (Institut français d’opinion publique) relatif aux municipales à Tours.

Témoignage

La semaine passée, j’ai fait l’objet d’un sondage téléphonique de l’IFOP (Institut français d’opinion publique) relatif aux municipales à Tours.

On me demande, en cas de vote le dimanche suivant pour quelle liste je pense voter. Mais on ne me soumet qu’un choix partiel, deux organisations candidates n’étant pas mentionnées — le POI (Parti Ouvrier Indépendant) et LO (Lutte Ouvrière) en l’occurrence. Aussi, je décide de refuser de répondre à la question posée en faisant valoir qu’à mon sens, le sondage était faussé, sans valeur scientifique. Embarrassée et sans trouver d’aide autour d’elle, l’enquêtrice a décidé de mettre fin à l’entretien sans aller plus loin avec moi.

On s’aperçoit ainsi du peu de sérieux, voire de la malhonnêteté dont font preuve les instituts de sondage dans le jeu démocratique.

Renseignements pris, ce sondage aurait été commandité par la liste Europe Écologie Les Verts. Ainsi, ce parti, tout à sa croyance dans la capacité divinatoire des sondeurs, a dû payer probablement assez cher une institution marchande peu scrupuleuse pour un produit qui ne sert en définitive qu’à le tromper lui même sur la réalité politique locale. Saura-t-il en tirer une leçon ?

Hervé RIGAULT