Après le vol Tours-Dublin du vendredi 15 septembre, c’est le Tours-Londres de ce mardi 19 septembre qui a été annulé par la compagnie aérienne Ryanair. Au total, le transporteur low cost a annoncé qu’il procéderait à environ 2 000 annulations de vols d’ici fin octobre [1].
Cela n’empêche pas le directeur de l’aéroport de Tours de se montrer rassurant dans le colonnes de La Nouvelle République :
« Nous n’avons pas été avisés d’autres annulations et il ne devrait pas forcément y en avoir d’autres d’ici la fin de la semaine dans la mesure où on va tomber sur le week-end, explique Philippe Thibaut. » [2]
Officiellement, cette décision viserait à gagner en ponctualité et à assurer un meilleur service. En fait, il semblerait que ce soit l’organisation des congés des pilotes qui ait conduit la compagnie à annuler ses vols. Comme l’a reconnu le directeur marketing du groupe :
« Nous nous sommes plantés dans l’organisation des vacances de nos pilotes et nous travaillons dur pour revenir à la normale » [3].
Ryanair souffrirait aussi de la défection de nombreux pilotes : 140 auraient démissionné depuis le début de l’année pour rejoindre les rangs d’un concurrent norvégien.
Voilà enfin une compagnie lowcost rattrapée par le droit du travail. Cette compagnie, rappelons-le, vit largement des subventions des collectivités locales, et sait particulièrement bien échapper à l’impôt et à ses obligations en matière de cotisations sociales. En 2016, plus de 2,5 millions d’euros ont été versés indirectement à Ryanair par les différentes collectivités qui financent l’aéroport tourangeau.