Il faut croire que personne n’est dupe des mensonges du gouvernement, qui prétend que sa réforme des retraites est une avancée sociale formidable. Ni les pseudo-garanties vendues par Édouard Philippe, ni la démission de Delevoye, n’ont entamé la détermination de celles et ceux qui ont capté le cœur du truc : ils veulent toujours nous faire travailler plus, pour moins cher, pendant qu’ils se gavent avec des emplois fictifs à 5 000 balles par mois. Du coup, on était toujours vachement nombreux-ses à manifester ce mardi, sûrement autant que le 5 décembre, entre 10 000 et 15 000 personnes.
Le matin, un cortège de professionnel-les de la santé, qui s’était réuni devant les locaux de l’ARS, a rejoint les cheminot-es en gare de Tours. La SNCF annonçait que 32 % des cheminot-es et 75 % des conducteur-ices étaient en grève ce mardi. Ce cortège mixte a redescendu l’avenue de Grammont pour rejoindre la tête de la manifestation interprofessionnelle partie de la place de la Liberté. Il y a avait des profs et des pompiers et des électriciens et des artistes et des municipaux et tout plein de métiers qui défilaient ensemble. Le chantage au réveillon de Noël exercé par le gouvernement depuis quelques jours, tout le monde avait l’air de s’en foutre, comme en témoignait la sono de Solidaires qui balançait le Petit Papa Noël des Sales Majestés.
Un tract appelait à élargir le mouvement et à rejoindre l’assemblée générale interprofessionnelle prévue le 18 décembre à 17h. Celui distribué par l’Union Communiste Libertaire assurait que « la victoire est toujours possible », à condition d’« élargir la grève reconductible dès aujourd’hui et ne pas laisser les secteurs qui reconduisent seuls face au gouvernement ».
Après une bouffe partagée devant la gare de Tours, certain-es appelaient à mener des actions en direction de différentes boîtes. Une nouvelle manifestation est annoncée le 19 décembre à 10h, au départ de la rue Ferdinand de Lesseps, dans le quartier des Deux Lions.