Aucun train au départ ou à l’arrivée en gare de Tours. 104 écoles fermées dans le département. On n’avait pas vu une manifestation aussi massive depuis des années : les mobilisations contre la loi Travail, en 2016, n’avaient jamais rassemblé autant de monde.
Avec 50 % de grévistes dans l’éducation nationale d’après le ministère, les enseignant-es étaient bien représenté-es dans le cortège. Les cheminot-es également, avec un taux de grévistes annoncé par la direction de la SNCF de plus de 55 %. On comptait également des pompiers, des hospitaliers, des municipaux, des archéologues, des agents de Fil Bleu, des salarié-es de La Nouvelle République (qui n’a pas pu sortir de version papier ce 5 décembre), des électricien-nes, des paysan-nes, quelques gilets jaunes, des étudiant-es...
Plus de 300 enseignant-es se sont réuni-es en assemblée générale aux Tanneurs à 14h. Si le SNES-FSU appelle à un nouveau temps fort de grève le mardi 10 décembre, les personnes présentes ont voté la reconduction immédiate de la grève ; au moins sept écoles de Tours seront fermées demain.
Parallèlement, une AG interpro et une AG étudiante se tenaient dans d’autres amphis. Différentes actions ont été discutées pour les jours à venir. Un blocage du dépôt pétrolier de Saint-Pierre-des-Corps est organisé dès cet après-midi, alors que sept des huit raffineries françaises sont en grève ce jeudi. Un rassemblement est prévu devant la gare de Tours vendredi à 12 heures, et un autre samedi à 14 heures place Jean Jaurès.
Trois personnes ont été interpellées par les flics en marge de la manifestation. D’après nos informations, il leur serait reproché d’avoir utilisé une machine à pétards et d’avoir des boules de pétanque [1]. Suite à la manifestation, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées rue Marceau pour réclamer la libération des camarades arrêtés ; des dizaines de flics sur-équipés gardaient l’entrée du commissariat, empêchant les manifestant-es de s’approcher. Quelques slogans hostiles aux forces de l’ordre ont naturellement fusé.