Contrairement à ce que le directeur académique a pu affirmer dans la presse, la rentrée dans l’Indre-et-Loire n’a pas été si sereine que cela.
Pour SUD éducation, les réformes qui affectent l’Éducation nationale portent encore tous leurs effets ! Les annonces qui ont pu être faites depuis deux ans ne sont pas de plus à la hauteur des problèmes.
Ainsi nous ne pouvons que constater dans l’Indre-et-Loire :
- un certain nombre de postes d’enseignants ne sont pas pourvus à la rentrée, laissant des classes sans cours. Les besoins en personnels sont largement supé- rieurs aux recrutements qu’on nous propose.
- augmentation des volumes d’heures supplémentaires au dépens de véritables postes et personnels supplémentaires. L’Éducation nationale compte sur la baisse du pouvoir d’achat pour contraindre les personnels à effectuer des heures supplémentaires au lieu d’embaucher et d’augmenter les salaires.
- explosion du nombre d’élèves par classe, de la maternelle au lycée (parfois plus de 30 par classe en maternelle et primaire, plus de 30 en collège, systématique- ment 35 en seconde). Il s’agit de conditions d’apprentissage inacceptables pour les élèves et de travail difficiles pour les enseignants.
- des conditions de rentrée dégradées pour les enseignants stagiaires (affectations, validation du master 2, temps de classe trop élevé, temps pleins sans formation...).
- une réduction du nombre d’assistants d’éducation (AED) vie scolaire.
- un manque d’accompagnants pour les élèves en situation de handicap.
A quoi s’ajoutent les effets attendus des nouveaux rythmes scolaires : disparités d’une commune à l’autre, inadaptation de certaines activités proposées après la classe, inégalités sociales qui en découlent.
Année après année, l’Éducation nationale se soustrait à ses obligations d’offrir à chaque jeune un service public de qualité. Ca suffit comme cela !
SUD éducation ne se résigne pas à entériner de fait cette rentrée face à toutes ces difficultés. Nous appelons tous les personnels à se mobiliser et nous rejoindre pour porter collectivement de revendications pour des conditions de travail acceptables.
Tours, le 24 septembre 2014
Photo de Rafael Lopez, 2011
